La douleur

La douleur peut survenir à différentes phases de la maladie. Lors du diagnostic d'un cancer localisé de la prostate, la douleur est rarement présente. Cependant, elle peut apparaître au cours de l'évolution de la maladie.
Les mécanismes de la douleur sont complexes, on peut différencier deux catégories :
- les douleurs faisant suite aux traitements,
- les douleurs en lien direct avec la maladie.
Les douleurs faisant suite aux traitements
- Après chirurgie : il peut apparaître des douleurs postopératoires liées au geste chirurgical. Un traitement antalgique adapté sera prescrit par le chirurgien ou l'anesthésiste.
- Lors de la radiothérapie : il peut apparaître des troubles digestifs ou urinaires liés à l'inflammation locale engendrée par les séances de rayons. Ces symptômes douloureux seront pris en charge par le radiothérapeute.
- Certains traitements de chimiothérapie peuvent provoquer temporairement des douleurs comme une irritation dans la bouche (mucite). Parfois, des douleurs des extrémités (mains, pieds) apparaissent progressivement et peuvent persister. L'oncologue prescrira un traitement permettant de soulager le patient durant la période des traitements.
Les douleurs en lien direct avec la maladie
Dans le cas des cancers de la prostate, les douleurs les plus fréquentes sont la conséquence de la dissémination de cellules cancéreuses dans l'organisme et notamment vers les os. On parle alors de métastases osseuses. Elles peuvent être isolées ou multiples. Les douleurs sont parfois très invalidantes et associées à des complications neurologiques pouvant nécessiter une prise en charge chirurgicale.
Comment traite-t-on la douleur ?
Soulager la douleur est la priorité des soignants. Il existe de multiples moyens de prises en charge qui seront utilisées seules ou en association.
Le choix du traitement sera fonction de la situation clinique spécifique à chaque patient. Les possibilités thérapeutiques :
- les traitements médicamenteux sont variés :
- les antalgiques : il existe de nombreux antalgiques allant du paracétamol à la morphine ou ses dérivés qui pourront être administrés selon différentes voies d'administration : comprimés par voie orale, injections sous-cutanées ou intraveineuses, perfusions continues, pompe portable. La voie d'administration sera choisie par le médecin en fonction de votre état clinique. Sachez que chaque personne répond différemment aux antalgiques et de ce fait le choix du traitement se fait au cas par cas, d'un commun accord entre vous et le médecin,
- les anti-inflammatoires tels que les corticoïdes ou les biphosphonates : ils sont couramment utilisés en cas de métastases osseuses car ils vont cibler l'os,
- les antidépresseurs ou les antiépileptiques : ces deux classes de médicaments vont prendre en charge une douleur issue d'un mauvais fonctionnement ou d'une lésion du système nerveux. On parle de douleurs neuropathiques et elle est insensible aux antalgiques ;
- en dehors des médicaments, il peut être proposé des actes techniques comme : la radiothérapie sur certaines lésions osseuses, la radiologie interventionnelle (injection d'un produit anti-douleur par un radiologue directement au niveau d'une zone douloureuse), des séances de kinésithérapie. Les actes techniques vont permettre de cibler directement l'origine de la douleur.
Il existe également d'autres techniques comme l'acupuncture, la relaxation, l'hypnose qui peuvent apporter un soulagement au patient.
En cas de douleurs insuffisamment contrôlées, le patient pourra être orienté vers une consultation spécialisée de la douleur ou un centre de traitement de la douleur permettant une prise en charge pluridisciplinaire impliquant différents professionnels : médecins, kinésithérapeutes, psychologues, assistantes sociales…
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